Bon, pour faire plaisir à Will qui a du insister pendant au moins, ohlala, je dirais 15 secondes, je reprends du service dans Noiseweb pour une chronique (voire plus, qui sait…). Et quelle chronique ?!! Je suis chargé de donner mon avis sur LA sortie qui secoue le microcosme métallique ch’ti : le Split DISGUST / SCARVENGER, ou quand des vétérans de la scène s’associent pour maximiser les dommages collatéraux. 2 groupes, 2 styles, 4 morceaux chacun et la messe est dite.

Commençons par le commencement : le cas DISGUST. Bon, autant être franc dès le départ, pour les avoir vus plusieurs fois en live, je n’avais jamais accroché. Mais là, mea culpa, la baffe… Imaginez un croisement entre Cannibal Corpse et Morbid Angel, avec quelques touches de Suffocation, bref, « Tampa power » : du rapide, du lourd, du blast, des riffs classiques mais toujours efficaces, une voix inhumaine, tout est là. Je ne suis pas devin mais il y a fort à parier que ça va faire du dégât sur scène.

Pour ce qui est de SCARVENGER, je vais essayer d’être le plus objectif possible étant donné qu’il s’agit de potes. J’avais été super impressionné dès la première fois où j’ai eu l’occasion de voir le groupe, il y a de ça 3-4 ans, quand Christophe, alias Ch’blond, était seul avec son batteur. Quelques années ont passé, le style a un peu évolué mais la qualité est toujours au rendez-vous. C’est un poil moins complexe mais c’est au profit d’une plus grande efficacité ; la voix a changé elle aussi, moins typée Schuldiner (« John Tardy, sors de ce corps ») mais elle est toujours compréhensible, les compos sont fignolées et ont toutes leur propre personnalité, la batterie est carrée et la basse claque comme il faut. Le retour gagnant de cette année. Raccrochez pas les gars, la scène locale perdrait un solide représentant.

Mais cette chronique ne serait pas complète si je ne citais pas l’initiative courageuse de cette encyclopédie métallique que tout le monde connaît à Lille, j’ai nommé Raphaël, un spécialiste travaillant dans le généraliste, qui prend le risque de créer avec Geoff, guitariste chez DISGUST, son propre label en ces temps de disette discographique et grâce à qui cette galette au son énorme peut sortir.

Un bien bel ouvrage à l’artwork plus que sympathique, qu’il vous faut acquérir de toute urgence afin d’aider les deux groupes et le label à pérenniser l’effort.

Site : http://www.disgust.fr.st

Site : http://www.scarvenger.com

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