Will - Noiseweb Noise Maniac
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Posté le: Vendredi 30 Oct 2009, 11:37 Sujet du message: PORCUPINE TREE - Paris - Olympia - 13 oct. 2009 |
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Hello !
Un nouveau live-report en ligne sur Noiseweb, de la part d'un de nos nouveaux rédacteurs, Mathieu :
http://www.noise-web.com/live_reportsdetail.php?annee=2009&id=152
Quel dommage que les Parigots amateurs de musique qui fait plus ou moins de bruit n’aient pas l’opportunité de fréquenter plus souvent la superbe salle - cela va de soi - de l’Olympia. Faute à des coûts de locations nettement au-dessus du standard parisien, déjà beaucoup plus élevés que la moyenne française et européenne. Le tourneur du groupe n’en a cure et s’offre le second show du groupe dans la mythique salle, one of the best venue in Europe, dixit le chef d’orchestre de l’arbre à porc-épic, Mr Steven Wilson.
Presque deux ans après leur dernière venue en compagnie d’Anathema en décembre 2007, faisant suite à deux autres concerts du groupe dans la capitale en moins de 12 mois (à La Cigale et L’Elysée-Montmartre), le groupe revient sur le même mode que celui adopté sur la tournée Fear Of A Blank Planet, à savoir proposer leur dernier album dans son intégralité et dans l’ordre avant d’embrayer sur des titres des précédents albums (parler de classiques serait fortuit puisque le groupe occulte son répertoire pré-In Absentia, soit plus de 10 ans de carrière mais nous y reviendrons).
Pour cause de billet dégoté sur le tard la journée même, impossible de voir ROBERT FRIPP, le guitariste du légendaire King Crimson s’exprimer sur scène. Mais au vue des avis glanés ici et là, son set ressemblait plus à de la musique planante, lente, sans vraiment de reliefs par rapport au rock qui l’a rendu célèbre il y a plus de quarante ans. Une demi-heure qui a visiblement vu un certain nombre de spectateurs piquer du nez.
Avec 15 minutes d’avance – là encore, fait assez rare – PORCUPINE TREE monte sur scène dans la pénombre. Attitude décontractée, distance assez flagrante : le groupe entame son set sans surprise avec « Occam ‘s Razor » et on se dit que le groupe est parti pour 55 minutes de musique non-stop en interprétant son nouvel album. Malgré la dévotion que portent les fans pour Porcupine Tree et généralement ceux de la musique progressive, habitués à davantage d’audace et de prise de risque que pas mal de groupes dits extrêmes, jouer son dernier album sur scène demande un certain courage. Malgré le fait qu’il soit assez tendance de reprendre un album dans sa globalité sur scène (Iron Maiden, Slayer et Metallica pour ne citer que les plus célèbres), la démarche reste néanmoins bien culottée pour un artiste, qui plus est lorsqu’il s’agit de sa dernière œuvre, souvent mal voire pas digérée par le public.
Evidemment, afin d’adhérer dès le début, il y a mieux, surtout quand le disque n’est sorti qu’il y a une poignée de semaines. Il est logiquement préférable d’être familier avec The Incident pour apprécier cette première moitié de show. Malgré le relatif calme de l’audience et des applaudissements enjoués à défaut de déchaînés, on peut trouver cette presqu’heure superbe en dépit d’un début de set avec un son bourré de souffle et de vibrations. Point qui s’améliore nettement au bout d’une dizaine de minutes, le temps que l’ingé-son se cale pour nous offrir un son presque cristallin malgré les boules Quiès coincées dans les écoutilles.
Le groupe nous sert au fonds de la scène un backdrop où défile un film très art contemporain où défilent des images ininterrompues mêlant scènes de la vie quotidienne, personnages mystérieux, entrecoupées de fragments de paroles. Cet élément nous renforce dans l’immersion de cet album très disparate où passages mélancoliques se conjuguent à la tristesse ou la gaieté de certaines plages. En bref, ce qui fait la musique du groupe anglais.
Après cette heure de concert dense qui aurait pu sonner le glas du show, Wilson annonce une pause de dix minutes, timing respecté par un compte à rebours projeté mettant en transe le public, attendant de pied ferme la suite et le retour des musiciens. Et c’est reparti pour une heure de musique où se côtoient ballades (« Trains », « Lazarus »), le sublime « Anesthesize », saucissonné avec « Russia On Ice » et « Normal », morceau réarrangé de FOABP figurant sur le EP sorti l’an dernier Nil Recurring. Dommage que cette seconde moitié occulte totalement les vieux morceaux pré-2002 qui auraient pu trouver une place de choix, surtout après une heure de musique toute fraîche.
Il n’y a pas à chipoter, PT a trouvé son public et le succès qui va avec depuis In Absentia et en oublie pour le coup les old-school fans. Ce bémol mis à part, nous avons eu affaire à l’un des meilleurs concerts de l’année avec un Steven Wilson de plus en plus en confiance (pas au point d’être un frontman communiquant à outrance, loin s’en faut), servi par des musiciens hors pair, le formidable Gavin Harrison à la batterie toujours aussi impressionnant de précision et qu’on regarde avec délectation et le guitariste de session live John Wesley, toujours aussi précis sur le chant, son style teinté de blues faisant toujours recette.
A revoir sans hésitation si vous avez la fibre voyageuse, la tournée s’achevant mi-décembre.
[Mathieu Saadati]
Setlist :
The Incident (intégralité du CD1)
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The Start of Something Beautiful
Russia on Ice / Anesthetize
Lazarus
Strip the Soul
.3
Normal
Bonnie The Cat
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