Dire que cet
album était attendu comme le loup blanc n'est qu'un doux euphémisme,
tant l'incertitude planait sur ce nouvel opus d'Angra. Alors que
le départ d'André Matos semblait sonner le glas pour le reste
du groupe, les deux guitaristes restant, Kiko et Raphaël ont décidé,
plus que de continuer, de reconstruire le groupe. Et comme un
coup de pied à la fatalité, le groupe a décidé de reprendre dans
une voie qu'il n'aurait pas du quitter, et ce rebirth s'impose
comme la suite logique d'Holy Land, l'album de toutes les expérimentations
pour Angra. André Matos parti, les deux guitaristes ont donc eu
un travail de composition plus conséquent et plus personnel, qui
se traduit par une présence plus accrue de leur instrument de
prédilection, avec encore plus de solos, une profusion de riffs
et des influences néo-classique beaucoup plus marquées. Le nouveau
chanteur, même s'il possède un timbre de voix équivalent à celui
de Matos monte moins dans les aiguës, apportant un phrasé et une
agressivité idéale pour les nouvelles compos. Les chœurs feront
pâlir les fans de Symphony X et les intros ceux de Rhapsody. Quand
aux fans d'Angra, ils se rassureront à l'écoute de titre comme
Unholy Wars, proche de Carolina 4 ou Acid Rain, et s 'émerveilleront
sur la montée imparable de Millenium Sun. Ouf, l'écoute est plus
que rassurante. Angra est mort, vive Angra !!!
Geoffrey
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