Moonspell,
depuis quelques albums, est un des fers de lance de la musique
gothique. Chaque opus est attendu comme le loup blanc tant le
talent et la maîtrise du groupe ont dominé la scène métal européenne
ces dernières années. Darkness and Hope apparaît d'entrée plus
homogène et là où Butterfly Effect s'éparpillait dans diverses
expérimentations, Darkness… forme un bloc de glace qui pourra
troubler de prime abord. Le morceau d'ouverture n'aurait pas d'éparayé
dans le répertoire de Type O Negative, par la lourdeur de ses
riffs, sa rythmique lancinante et ses breaks au synthé poignants.
Fernando use et abuse toujours avec pertinence de sa voix gutturale
et de sa voix claire donnant au refrain une puissance sans égale.
Gothique comme jamais, Darkness and Hope perturbe et enivre, trouble
mais attire. Car sous des aspects un peu froid se cachent des
morceaux parmi les meilleurs de Moonspell (Fire walking, Darkness
and Hope). Le rythme mid-tempo de l'ensemble est ponctué d'accélérations
imparables et efficaces. Le groupe prend une fois de plus le contre
pied de ce que l'on attendait dans un album qui raliera les fans
de la première heure.
Geoffrey
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