Ce sixième
album d'un des meilleurs groupes actuels de rock progressif n'est
peut-être pas exactement à la hauteur des espoirs qu'on pouvait
placer en lui. The rainmaker exhale une désagréable impression
de vide et de déjà-vu, illustrant parfaitement le déclin d'un
genre qui devrait être vivant, aventureux, ouvert à son environnement,
en remise en question perpétuelle, mais qui se contente de fonctionner
en vase clos, recyclant inlassablement les mêmes influences et
les mêmes motifs -le temps du Yes de Close to the Edge est bien
loin. Ce dernier opus des Flower Kings n'atteint jamais l'intensité
et la maestria des albums de, au hasard, Transatlantic -groupe
auquel participe pourtant son leader Roine Stolt. Très finement
produit, l'album comprend malgré tout des passages superbes, aux
mélodies délicates, pénétrantes et expertement arrangées. L'ensemble
est loin d'être mauvais, mais manque simplement de relief.
Pierre
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