Dream Theater
Six Degrees Of Inner Turbulence (2002)
genre : dieux du prog metal
NNNN

Hallucinante, époustouflante, jubilatoire, magique, envoûtante, les qualificatifs pour décrire la musique de dream Theater tiennent souvent plus des superlatifs que de l'objectif, mais comment rester de marbre face à cette formation hors norme ? Après le succès du précédent album, le groupe devait aller plus loin encore, et comme à son habitude, il l'a fait. Plus long déjà, que ce soit dans le format des morceaux que par la durée de l'album, qui tient sur deux CDs. Plus puissant ensuite, le groupe a durcit le ton, nous offrant ici des riffs pêchus et couillus, à la Pantera. Plus fort enfin, avec une production irréprochable, proche du perfectionnisme, chaque détails ayant été finement étudiés. Un album parfait de prime abord, sans faille. Et pourtant, les plus tatillons seront un peu surpris. Deux personnalités ont pris définitivement le dessus, Mike Portnoy et John Petrucci, reléguant les autres membres aux deuxième plan. Cela est flagrant sur le premier CD, où la batterie et la guitare sont omniprésent (omnipotent ?), la basse et le clavier inexistant, ou presque. Le chant quand à lui a subit de nombreux effets, plus actuels, faisant passer la voix de James Labrie pour un monument du passé. Même la structure de l'album, divisé clairement en deux, oppose le groupe, le deuxième CD étant plus équitable, comme pour remettre un semblant de démocratie et évité les éventuels clash. Du pinaillage superflu diront certains, mais qui laisse présager un avenir inquiétant. Passé ceci, il reste les compositions, et quelles compositions, plus incisives et plus mélodiques (plus commerciales…non, j'arrête de critiquer ). Du morceau d'ouverture, très rapide, à la ballade misunderstood, en passant par le masterpiece Great Debate ou le très twin Peaks/Beatles Disappear, tout impose le respect et transcende. Un album fort, qui fait rentrer DreamTheater sur de bonnes bases dans cette nouvelle année.

Geoffrey

 

LEGENDE :
N : fallait pas les inviter
NN : ils ont quand même été signés...
NNN : ça devient intéressant
NNNN : très bon
NNNNN : excellent, indispensable, inratable, une tuerie sans nom, un chef d'oeuvre...