Alors pourquoi pas 10/10 ? Histoire de pinailler peut être, car
ce 5ième album de Freak Kitchen est celui qui ressemble le moins
à du Freak Kitchen. La « Mattias » touch’,
ce son de guitare et cette voix reconnaissable dès la première
seconde sont certes omniprésents, mais la structure des morceaux
est plus traditionnelle, moins complexe que précédemment.
Move tire pourtant sa force dans des riffs surpuissants, épaulé
par une section rythmique basse/batterie endiablée. Ce nouvel
album est le plus énervé que les suédois aient
jamais composé, avec de véritables déferlantes
de riffs qui vous collent au siège (Snap, Maggots of corruption),
mais aussi de tubes (Nobody’s Laughing ou Porno Daddy). En sachant
que Move est aussi l’album de la reconstruction, celui qui rassure
après le départ des deux tiers de ces membres, la bande
de mister Ecklund s’en sort avec les honneurs, dans un album résolument
unique et novateur, mais dans une autre lignée que les albums
précédents.
Geoffrey