Attention !, Atrox expérimente, innove et surprend aux risques
de perturber plus d'un auditeur. Tout droit sortit de sa norvége
natale, ce petit groupe a été élevé dans
le nord, bercé trop prés de la suède, et ça
s'entend. On a donc droit à un nettoyage complet des conduits
auditifs au marteau et au burin façon Meshuggah. Mais là
où Atrox se démarque des autres, c'est qu'il mélange
frénétiquement les styles et les conventions musicales
établies s'éloignant définitivement du doom/death
metal de leur début. En effet, Orgasm, leur quatrième
opus, regorge de structures complexes empruntées au metal progressif
avec atmosphères jazzy, assise basse/guitare/batterie ultra débridée
et arrangements à tiroirs. Emmené par Monika, chanteuse
schizophrène à mis chemin entre Anneke et une Kate Bush
boostée aux amphétamines, Atrox nous invite dans un univers
glauque, torturée et hypnotique. Un univers à la production
un peu froide et qui manque toute fois de solos (à mon goût),
et ce seront là, les seuls reproches...
Eric