Resumons. Au premier jour, Dieu créa le heavy-metal. Au deuxième,
Satan créa le Black metal. Au troisième, la Finlande accoucha
de Children of Bodom. Empruntant au premier les riffs, au deuxième
le chant éraillé et au troisième une utilisation
savamment dosée des claviers, le groupe revient pour un quatrième
album où puissance rime avec jouissance grâce à
cette mixture détonante d'originalité. Car de jeune prodige
du metal le groupe s'est mué en valeur sûre de la scène
européenne. L'expérience acquise engendre aujourd'hui
un album mature et équilibré, de la première note
de clavier au dernier accord de guitare. Le chant a évolué,
n'hésitant plus à inclure des mélodies dans les
refrains (Needled 247 et Hatecrew), alors que les riffs sont plus variés,
tantôt très lourds (Sixpounder), tantôt très
inspirés (Angels don't kill), pour au final délivrer des
morceaux parfaits (Chockhold et Lil' Bloodred Ridin Hood). Ce Hatecrew…
est une véritable machine à tuer, l'album parfait qui
célèbre l'arrivée méritée sur une
major. I survived the lake Bodom…
Geoffrey