Mike Portnoy nous annonçait une direction plus Metal. C'est chose
faite, puisque Train Of Thought, est de loin le plus heavy de tous les
opus de Dream Theater. Du riff matraqué sur Honor My Father,
au final instrumental démentiel de The Dying Soul (qui se veut
être la suite de The Glass Prison) sans parler des solos shred
(beaucoup trop shred !), ce septième album va déstabiliser
les amateurs du coté progressif du groupe. La production reste
la même... Le mix favorisant encore une fois la guitare et la
batterie, bien que pour une fois la basse soit audible. On peut se demander
si ce n'est pas une erreur que de s'entéter à s'autoproduire,
quand on peut faire appel à un producteur extèrieur qui
aurait pu donner du sang neuf à cette galette. Dream Theater
a l'air de se conforter dans ce genre de disque faisant plaisir au fan
et limitant les risques. Le groupe n'est-il pas en mal d'inspiration
?, étouffé à la fois par ses influences beaucoup
trop évidentes (Metallica, Black Sabbath, etc...) et par les
nombreux side-projects de chaque membre. Le rythme soutenu de sortie
de chaque album n'arrange rien à l'affaire... Une pause s'impose
donc pour les prodiges américains afin de nous sortir des albums
de la trempe de Scenes From A Memory ou Awake.
Eric