Dying Fetus
Stop At Nothing (2003)
genre : brutal death grind
8/10
Relapse Records


Malgré un lourd démembrement, le fetus a survécu et après plus de six mois de gestation revient pour la sixième fois à la vie. L'enfant de John Gallagher a beau renaître, il évolue toujours de la même manière héritant sans mal de l'essence, toujours aussi fidèle, de son père. Comme à son habitude donc, le rejeton ne laisse aucun répit à son auditeur et l'assène de 8 longs morceaux bien sauvages. Soient 35 minutes d'ingurgitation de liquide amniotique très peu digeste pour les non initiés ! Batterie en avant, l'enfant dévastateur n'a pas trop de mal à s'imposer avec ses passages lourds, ses breaks furieux, ses blast-beats contrôlés, et un déchaînement des guitares total. La longueur des morceaux lui permet des cassures de rythme saisissantes mais fortement nécessaires. Le chant est toujours aussi efficace, grunts à l'appui, mais semble avoir perdu une certaine rage. La production quant à elle n'a pas trop changé depuis 3 ans mais offre néanmoins assez d'espace à la musique. On regrettera tout de même Destroy The Opposition pour sa rage vocale et son jeu de batterie plus tranchant. L'amputation de l'index joue des misères au fetus mais, aussi solide qu'il est, il ne s'arrêtera pas si facilement.

Fab'