L'épopée arthurienne et l'univers de Tolkien sont sûrement
les thèmes les plus abordés dans le metal pour la simple
raison qu'il s'agit d'univers facilement adaptables à un style
regorgeant de possibilités, de sonorités et d'ambiances
épiques médiévales tout simplement capable de mettre
en scène des imageries aussi riches. Après Arjen Lucassen,
Tobias Sammet, Nikolo Kotzev, et bien d'autres, c'est à Gary
Hughes de reprendre le schéma à la mode de l'opéra
metal avec des tas de musiciens. On y retrouve une pléïade
de talents, notamment les habitués de l'exercice comme Damian
Wilson, Lana Lane, Sabine Edelbascher, et d'autres moins connus qui
s'en sortent néanmoins avec les honneur, comme l'excellent Irene
Janssen. Autant le dire tout de suite, même s'il existe des corellations
entre le maître Lucassen et le "Once and future king"
de Gary Hughes (concepts, ambiances, etc...), ce dernier ne déploie
pas toutes les qualités requises pour susciter un enthousiasme
débordant , d'une part parce que les compos sont limitées
et d'autre part parce que l'ambition ne suit pas le concept. En même
temps, Hughes ne joue pas dans le même registre que Lucassen ou
Sammet et offre en toute simplicité des mélodies agréables
servies par de très bons vocalistes sur fond de tempos modérés.
C'est ce genre d'albums qui ne prend pas aux tripes, mais qui trouve
sa place dans une discothèque variée et qu'on ressort
à chaque fois avec grand plaisir.
Anne-Celine