Voici enfin le successeur tant attendu de Horror Show, album qui avait
propulsé Iced Earth parmi les cinq meilleurs groupes de heavy
de la planète (même si Jon Schaffer a tendance à
le décrier un peu avec le recul…) : autant le dire d’emblée,
ce Glorious Burden est un des meilleurs albums de heavy sortis ces dix
dernières années… et devrait consacrer la place
définitive d’Iced Earth au panthéon des dieux du
métal.
La curiosité de cet album résidait d’abord par l’intronisation
de Tim « Ripper » Owens (ex-Judas Priest) au poste de chanteur,
en lieu et place du regretté Matthew Barlow, reparti à
ses études… Il faut avouer que Matt a toujours été
un excellent chanteur et frontman, et qu’il a porté les
compositions de Schaffer à un très haut niveau grâce
à son talent et son inspiration ; il fallait que ce soit dit,
tant Schaffer casse maintenant du sucre sur le dos de son beau-frère
(elles vont être belles les fêtes de Noël… Y
a des dindes qui vont voler...). Dès lors, l’héritage
semblait une nouvelle fois lourd à porter par Tim Owens, mais
comme lorsque celui-ci a remplacé Rob Halford chez le Priest,
il s’en sort de nouveau de manière magistrale. Y a pas
à dire, Tim Owens est un putain de chanteur de heavy-metal :
écoutez attentivement tous les morceaux de ce Glorious Burden,
et vous vous rendrez compte que certaines parties de chant sont doublées,
voire triplées, et là, Tim peut faire l’étalage
de plusieurs octaves, atteignant des notes hyper aigües dans les
passages bien brutaux (il y a quelques chanteurs de black metal qui
doivent avoir des sueurs froides…) ou, au contraire chanter avec
beaucoup d’émotion, comme sur les deux versions de When
The Eagle Cries (il y a une version unplugged) ou encore sur la superbe
power-ballad Hollow Man. Cet album n’est donc pas à appréhender
comme un comparatif entre Tim Owens et Matt Barlow, mais comme un sacré
album de heavy, celui qui vous botte le cul et vous débouche
les cages à miel !
Pour la musique, d’un point de vue général, il n’y
a aucune nouveauté, c’est du pur Iced Earth, à savoir
des rythmiques béton, une batterie exécutée de
main de maître par Richard Christy (ex-Control Denied) et des
mélodies présentes sur chaque morceau. Les backing-vocals
sur les refrains sont toujours aussi jouissifs, et Ralph Santolla (ex-Millenium),
autre nouveau venu, nous délivre de superbes soli de guitare.
Il n’y a définitivement rien à jeter dans cet album
; on accordera une mention particulière à la trilogie
The Devil To Pay / Hold At All Costs / High Water Mark (d’une
durée de plus de 30 minutes !!!) qui nous plonge au cœur
de la bataille de Gettysburg en 1863, une des plus sanglantes de la
Guerre de Sécession, où plus de 50 000 hommes trouvèrent
la mort en 3 jours : on y trouve beaucoup d’ambiances, allant
des coups de canon aux hymnes guerriers joués de façon
métal ou à la cornemuse, ou encore aux roulements de tambours…
Un des morceaux les plus épiques du groupe, qui méritait
donc de se retrouver sur un deuxième cd, ce qui explique cette
édition limitée double CD de The Glorious Burden en format
digipack, tout ceci agrémenté d’un magnifique artwork,
comme d’habitude oserait-on ajouter.
Alors, vous l’aurez compris, vous pourrez vous jeter comme des
morts de faim sur cette nouvelle offrande d’Iced Earth dès
que vous aurez vos étrennes, vous en aurez pour votre argent,
et vous possèderez alors une des master-pieces du heavy metal
moderne sans aucun doute ! Rendez-vous en mars pour la tournée
européenne : nous, on y sera !!!
Will Of Death