Iced Earth
The Glorious Burden (2003)
genre : heavy thrash magistral
10/10
SPV


Voici enfin le successeur tant attendu de Horror Show, album qui avait propulsé Iced Earth parmi les cinq meilleurs groupes de heavy de la planète (même si Jon Schaffer a tendance à le décrier un peu avec le recul…) : autant le dire d’emblée, ce Glorious Burden est un des meilleurs albums de heavy sortis ces dix dernières années… et devrait consacrer la place définitive d’Iced Earth au panthéon des dieux du métal.
La curiosité de cet album résidait d’abord par l’intronisation de Tim « Ripper » Owens (ex-Judas Priest) au poste de chanteur, en lieu et place du regretté Matthew Barlow, reparti à ses études… Il faut avouer que Matt a toujours été un excellent chanteur et frontman, et qu’il a porté les compositions de Schaffer à un très haut niveau grâce à son talent et son inspiration ; il fallait que ce soit dit, tant Schaffer casse maintenant du sucre sur le dos de son beau-frère (elles vont être belles les fêtes de Noël… Y a des dindes qui vont voler...). Dès lors, l’héritage semblait une nouvelle fois lourd à porter par Tim Owens, mais comme lorsque celui-ci a remplacé Rob Halford chez le Priest, il s’en sort de nouveau de manière magistrale. Y a pas à dire, Tim Owens est un putain de chanteur de heavy-metal : écoutez attentivement tous les morceaux de ce Glorious Burden, et vous vous rendrez compte que certaines parties de chant sont doublées, voire triplées, et là, Tim peut faire l’étalage de plusieurs octaves, atteignant des notes hyper aigües dans les passages bien brutaux (il y a quelques chanteurs de black metal qui doivent avoir des sueurs froides…) ou, au contraire chanter avec beaucoup d’émotion, comme sur les deux versions de When The Eagle Cries (il y a une version unplugged) ou encore sur la superbe power-ballad Hollow Man. Cet album n’est donc pas à appréhender comme un comparatif entre Tim Owens et Matt Barlow, mais comme un sacré album de heavy, celui qui vous botte le cul et vous débouche les cages à miel !
Pour la musique, d’un point de vue général, il n’y a aucune nouveauté, c’est du pur Iced Earth, à savoir des rythmiques béton, une batterie exécutée de main de maître par Richard Christy (ex-Control Denied) et des mélodies présentes sur chaque morceau. Les backing-vocals sur les refrains sont toujours aussi jouissifs, et Ralph Santolla (ex-Millenium), autre nouveau venu, nous délivre de superbes soli de guitare.
Il n’y a définitivement rien à jeter dans cet album ; on accordera une mention particulière à la trilogie The Devil To Pay / Hold At All Costs / High Water Mark (d’une durée de plus de 30 minutes !!!) qui nous plonge au cœur de la bataille de Gettysburg en 1863, une des plus sanglantes de la Guerre de Sécession, où plus de 50 000 hommes trouvèrent la mort en 3 jours : on y trouve beaucoup d’ambiances, allant des coups de canon aux hymnes guerriers joués de façon métal ou à la cornemuse, ou encore aux roulements de tambours… Un des morceaux les plus épiques du groupe, qui méritait donc de se retrouver sur un deuxième cd, ce qui explique cette édition limitée double CD de The Glorious Burden en format digipack, tout ceci agrémenté d’un magnifique artwork, comme d’habitude oserait-on ajouter.
Alors, vous l’aurez compris, vous pourrez vous jeter comme des morts de faim sur cette nouvelle offrande d’Iced Earth dès que vous aurez vos étrennes, vous en aurez pour votre argent, et vous possèderez alors une des master-pieces du heavy metal moderne sans aucun doute ! Rendez-vous en mars pour la tournée européenne : nous, on y sera !!!

Will Of Death