La
sortie d’un nouvel album par les rois du death est toujours synonyme
de grand moment. Morbid Angel a toujours su, et dieu sait que la tache
est ardue dans ce style de musique, renouveler son death metal de façon
grandiose. L’apogée de cette entreprise fut, et tous les
aficionados avertis vous le diront, la sortie du précédent
album Gateway to Annihilation. Cet album, plus froid, plus sombre représentait
l’album le plus morbide du groupe par l’intervention de
riffs acérés et taillés dans la noirceur la plus
profonde. Morbid Angel avait réussi a réinventé
son style et à hausser une fois de plus le niveau du death metal.
C’est donc peu dire que ce nouvel album était attendu de
nouveau comme le messie. Crevons tout de suite l’abcès,
c’est avant tout une petite déception. Oui Morbid Angel
est toujours le leader en la matière, oui cette nouvelle livraison
est bien au dessus de toutes les autres mais non cet album ne représente
pas un nouveau pas dans l’histoire du death, mais plutôt
un petit retour en arrière. En effet, ce qui marque avant tout
c’est que Morbid Angel nous refait quelques pas en arrière
vers un Formulas Fatal To The Flesh qui représentait, ça
n’engage que moi, le moins bon album du groupe. Ce Heretic garde
quelques bases de Gateway to Annihilation tout en reprenant une structure
plus ancienne et moins innovante. Alors oui c’est sûr, Morbid
Angel nous ressort quelques morceaux énormes, c’est inévitable,
citons Cleanside in Pestilence, Enshrined By Grace, Curse The Flesh
ou le monstrueux God of Our Own Divinity, mais l’apocalypse n’est
pas au rendez-vous. Ce nouvel album n’a beau ne pas être
la meilleure livraison du groupe, gageons que cette année rien
ne sortira de mieux dans le style.
Pierre-Antoine
Aahh… Enfin,
le nouvel album des godfathers du death-metal, ceux par qui tout arrive,
ceux qui engendrent chez nous les pulsions les plus bestiales et les
plus démoniaques….
Que dire de cet album de Morbid Angel, sinon qu’il est presque
parfait… La note de 9,5 que je lui ai attribué ici est
simplement due au fait qu’il ne dépareille pas dans leur
discographie, qu’il n’est pas l’œuvre ultime
du groupe, puisque leur chef-d’œuvre sera une nouvelle fois
leur prochain album !!! Bon, vous l’aurez compris, je suis un
"die-hard fan" de ce groupe, et ce depuis Altars Of Madness…
et je ne suis pas très objectif.
L’album débute par Cleansed In Pestilence, un morceau ravageur
avec des blast-beats très impressionnants de Pete Sandoval (qui
ne peut être égalé sur ce terrain que par Nick Barker
de Dimmu Borgir), pour ensuite se ralentir un peu, ce qui permet alors
à Trey Azaghtoth de faire dissoner sa guitare pleine d’effets
dans un solo dont lui seul a le secret, et à Steve Tucker de
donner la pleine puissance de sa voix (bien content qu’il soit
revenu dans le groupe, celui-là…)
Le deuxième morceau, Enshrined By Grace (qui fera l’objet
d’une vidéo), démarre par un riff inhabituel chez
Morbid pour ensuite repartir de plus belle vers des profondeurs abyssales
de rapidité, et là, on se dit qu’on tient un nouvel
hymne à la gloire du Malin… Le Cornu est de retour parmi
nous, allumez les cierges, égorgez les jeunes vierges que leur
sang purifie nos âmes impies ! Et gloire à Morbid Angel
; je me prosterne… Mais pardon, je m’égare…
En fait, il est inutile de décrire tous les morceaux, tant cet
album frise la perfection… On retrouve tous les ingrédients
qui ont fait la réputation de ce groupe magique, des ambiances
glauques à souhait aux soli d’Azaghthoth, toujours très
inspirés (dire qu’il les compose tous note par note avant
de les jouer !!!)
Par moment, on se croirait même revenu aux premiers temps du groupe,
avec ce Stricken Arise (chanté par Azaghtoth, mais c’est
devenu un passage obligé depuis Formulas…), dont le riff
de départ et même la suite nous rappelle un Blasphemy Of
The Holy Ghost ou un Immortal Rites des familles…
Morbid Angel n’a pas oublié non plus d’inclure leurs
espèces d’intros païennes (Place Of Many Deaths, Abyssous)
nous plongeant dans une ambiance de transe idolâtre à la
gloire d’une puissance maléfique, genre 10 000 suppôts
de Satan adorant le Malin au pied d’une montagne sombre et dégoulinante
d’excruciations diverses… Voyez ?! Mais je m’égare
à nouveau….
Le seul petit bémol, mais ça n’engage que moi, c’est
que cet album aurait mérité une production un peu plus
massive ; ceci dit, dans la bagnole ou sur votre chaîne hi-fi,
à fond, ça ne sature pas et le son est parfait…
c’était certainement le but recherché ! Bon, j’arrête
là, je n’ai qu’une chose à dire : achetez
cet album sans aucune crainte, vous en aurez pour votre argent, que
l’on puisse revoir très vite ce groupe fantastique en concert…
Où que ce soit, de toute façon, nous y serons, car nous
sommes tous des…. Hérétiques !!!
Will Of Death