Alliance d'une musique à la fois complexe et énorme et
d'un chant ultra rageur d'influence hardcore, Nostromo et son Ecce Lex
se destine particulièrement aux amateurs de folie humaine. Pendant
plus de 33 minutes, les suisses vous feront l'effet d'un véritable
rouleau compresseur. Si la machine n'a pas encore l'effet d'un bon gros
Meshuggah, elle n'en est pas loin en tout cas. Les musiciens sont de
véritables techniciens, surtout Maik le batteur qui durant tout
l'album excelle (ex). Les riffs sont taillés dans le granit,
et s'appuyant bien souvent sur la syncope forment une entité
précise et extrêmement puissante. Fusion parfaite de rage,
de brutalité mais aussi de mélodie, cet album est riche
en étonnements et ne se dévoile qu'après l'écoute
de ses 12 morceaux. La furie ne serait qu'incomplète sans Javier,
le hurleur du groupe, qui bien souvent au bord de la rupture ajoute
une réelle sauvagerie à l'ensemble déjà
bien hargneux. Malheureusement, cela restera également le point
faible de cet album, car trop linéaire il lassera les moins téméraires.
Avec un chant plus gras, voir plus grave l'album aurait peut être
gagné encore en puissance. Mais globalement, cet album est déjà
très bon.
Fab'