Vous êtes vous déjà demandé, s’il devait
n’en rester qu’un, lequel serait-ce ? S’il fallait
n’en garder qu’un, si dans votre malheur, vous ayez la chance
de garder votre album indispensable, celui tellement unique que vous
ne pourriez quoiqu’il arrive vous en séparer. Pour ma part,
je pense avoir trouvé ma perle rare, mon joyau qui maintenant
ne me quittera plus. Une chose est sûre, ce qui a toujours fait
et fait encore la particularité d’Opeth c’est cette
alliance magnifique de parties de guitares acoustiques ou discrètement
électriques à des déflagrations de death metal
alambiqué rendant une musique tellement spéciale qu’elle
m’en a quasiment fait oublier tous les autres groupes de la même
scène. Aujourd’hui, comme à l’accoutumée
Opeth évolue et propose quelque chose de différent, comment
pourrait-il d’ailleurs en être autrement vu la qualité
intrinsèque du groupe. Vous le savez tous, Damnation est issue
des cessions d’enregistrement de l’été 2001
où 2 albums ont été conçus : celui cité
précédemment et Deliverance qui représentait la
partie plus métal du projet. Et enfin, nous avons la chance d’avoir
entre les mains cette superbe création représentant le
côté mélancolique d’Opeth à son apogée.
Plutôt, que de ne citer qu’éloges sur l’album,
je procéderai cette fois par un petit track by track : First
of all : Windowpane, petit chef d’œuvre de 7 minutes, bien
influencé 70’s, où guitares acoustiques se mélangent
habilement avec mélotron et guitares doucement électriques.
In My Time Of Need, énorme single de l’album commençant
doucement avec un riff très simple à la guitare et magnifié
par un refrain inoubliable, le hit de l’album ! Death Whispered
A Lullaby, très très belle chanson acoustique, assez inquiétante
et prenante avec un refrain encore une fois superbe : oh sleep my child
! Closure, autre énorme chanson de l’album qui commence
un peu comme un break d’une chanson qui serait plus bourrin et
qui ensuite évolue vers un break et une fin monumentale, qui
allie guitares doucement saturées et percussions. Absolument
incroyable ! Hope Leaves, autre grand moment de 4mn29, très doux
et assez bluesy dans l’approche des solos et évoquant parfaitement
la mélancolie d’Opeth (and i know you’ll never return
to this place…) To Rid The Disease, une de mes favorites, si ce
n’est ma favorite que je trouve tout bonnement parfaite. Superbe
intro à la guitare électrique, au son clair bien entendu,
magnifiques contretemps au chant (don’t trust what you see, i
have lost all trust i had in you) refrain à pleurer, break splendide
au piano, enfin parfaite quoi ! Et enfin Ending Credits, très
belle chanson de fin, sans parole qui clôt parfaitement l’album.
Sur notre version promo nous avons un bonus track Weakness, j’espère
qu’elle figurera sur la version européenne car celle-ci
est encore une fois impressionnante, composée de melotron et
autres claviers il est indispensable qu’elle figure sur l’album
! Ce qui est frappant dans celui-ci, c’est que nous avons avant
toute chose du Opeth, pas une vulgaire copie d’un groupe de pop
ou d’un groupe des 70’s comme Cressida ou Spring que les
membres du groupe adorent. Cet album est totalement un album d’Opeth,
tellement touchant que je me suis surpris à verser une petite
larme. Merci, cent fois merci !
Pierre-Antoine