Siegfried, ou l'un des groupes les plus fidèles au célèbre
opéra de Wagner, "l'Anneau du Nibelung", est une formation
à part entière, de par son univers assez guerrier qui
ne correspond pas entièrement à ce style conventionnel
dont le schéma -claviers/voix death/voix claire/voix féminine-
prédispose davantage à une musique lourde et mélancolique.
Un groupe assez underground aussi, au son légèrement voilé,
qui pourrait s'inscrire dans un mouvement heavy dark doom s'il en existe
un, avec des guitares pas très nettes un peu comme celles du
"Lake of Sorrow" de The Sins of Thy Beloved, un chanteur oscillant
entre Chris Boldenthal et le doubleur de Stallone, et une chanteuse
à la voix peu conventionnelle, à la fois assez masculine
et lyrique. Il ressort de cet album l'impression d'avoir planté
devant soi le tableau de l'opéra de Wagner avec cet atmosphère
particulier des légendes scandinaves, Sandra Schleret (ex-Dreams
of Sanity) officiant ici telle une Walkyrie tantôt puissante tantôt
douce et un chanteur qui pourrait symboliser Odin le dieu des dieux.
Le tout est un résultat qui ne semble pas très cohérent
mais qui demande plus d'une écoute, présentant par-ci
par-là des passages très intéressants et assez
variés.
Anne-Celine