Les artistes grecs sont plutôt rares dans le milieu dans lequel
évolue Wolfcry, et l'on se trompe parfois lorsqu'on dit que ce
qui est rare est précieux. Comme bon nombre de groupes dans ce
style ô combien maltraîté et usé par certaines
nouvelles boutures, Wolfcry n'est pas un révolutionnaire du heavy
power. Sa légitimité tient dans le fait qu'il ne s'agit
pas de ces bandes de copains qui headbanguent le week-end au son des
éternels d'Helloween et de Grave Digger avant d'aller jouer dans
le sous-sol de la maison de grand-mère et qui, à force
de contacts réussissent à émouvoir un label en
mal de groupes qui vendent. Formé en 92 par des musiciens qui
avaient déjà roulé leur bosse dans d'autres formations
du même accabit, Wolfcry n'a sorti que deux albums après
10 ans de faux pas et évolue avec aisance et savoir-faire dans
un heavy-power parfois conventionnel ("Metamorphosis") parfois
surprenant ("Endless circle"), le tout étant très
agréable, mais peut-être pas assez ambitieux pour sortir
du lot... A noter, le très bel artwork de l'ami Seth, qu'on ne
présente plus...
Anne-Celine