Du chaos naîtra la lumière… du moins une musique peu conformiste, et ô combien élitiste. Car c’est dans un brouhaha quasi inaudible que démarre ce nouvel opus d’Anaal Nathrakh. Mais bien idiot celui qui s’arrêtera là, car il passerait à coté d’un des albums les plus originaux de cette fin d’année. Certes, l’ensemble est élitiste, et il faut des oreilles expertes pour dompter autant de violence, dans ce mélange de black et d’indus, au son plus net qu’a l’accoutumée mais toujours aussi « sale ». Le groupe réussit tout de même à faire épanouir de ses ambiances malsaines des mélodies, même au niveau du chant qui n’hésite pas à se muer en voix claire, avec un timbre rappelant celui de Ishan d’Emperor. Ce qui accentue cette ambiance oppressante est bien entendu cette batterie électronique, à la rigueur froide et envoûtante, complément parfait de l’univers du groupe. Depuis quelques années, le black metal évolue, mais Annal Nathrakh balaie sans remord ce qui peut se faire actuellement.

Geoff