Glory to Arkhon Infaustus ! Et qu'on leur remette la palme de l'album le plus Evil de cette rentrée ! La Norvège avait Carpathian Forest, nous avons Arkhon Infaustus maintenant, pour nous plonger dans un univers horrifique et glacial, grâce à un black death (ou un death black, on ne sait plus trop avec cet album !) de haute volée, particulièrement malsain. On savait le groupe capable, depuis Filth Catalyst, de nous en mettre plein la vue ; cependant, un reproche fait à cet album était d'être un peu trop linéaire dans la brutalité. Avec Perdition Insanabilis, la donne change puisque que le groupe a eu la bonne idée de ralentir le tempo et d'aérer ses compositions par de nombreux passages doom, parvenant par là à créer des ambiances d'une froideur extrême ("Abortion Of The Kathavatthu", où l'alternance des deux chants death et black fait merveille. Oh ! Que les fans de brutalité se rassurent, vous pourrez retrouver des blasts dévastateurs sur de nombreux morceaux ("Oratorio Descendere", "Profanis Codex LXVI", "M33 Constellation", "Six Seals Salvation" ou encore "Whirlwind Journey") ! En fait, tout le génie de cet album est présent dans le deuxième titre, "M33 Constellation", qui est un résumé du nouvel Arkhon Infaustus : passages black au chant criard, enchaînement sur un passage typiquement death old-school très doom, pour ensuite repartir sur un blast d'inspiration "cradleienne", époque Dusk ou Cruelty, pour finir sur un superbe solo très death dans l'esprit... Une tuerie totale ! Et c'est comme ça sur tout l'album ; on ne s'ennuie jamais, tant le groupe, aidé en cela par une production fouillée des Berno Studio (Vomitory, Amon Amarth, Deranged, Defleshed...), nous assène de détails vocaux et de riffs dévastateurs ou ou contraire pachydermiques à la Runemagick ("Saturn Motion Theology", le début de "Whirlwind Journey" ou encore l'outro "Absurd Omega Revelation"). Arkhon Infaustus ou la personnification satanique du feu et de la glace... Glory to this Evil French black horde !!!
Will Of Death