ATTACKER n’est pas très connu par les jeunes metalheads,
et pour cause ! Le groupe, formé en 1983, fit une apparition
sur la compil Metal Massacre 5, puis fut signé par Metal Blade.
S’en suivirent 2 albums, Battle At Helm’s Deep (1985) et
The Second Coming (1988), qui n’eurent pas de grand succès
à l’époque, le malheur du groupe étant d’être
apparu en pleine vague thrash aux USA ; son pur heavy fut vite passé
de mode. Le groupe splitta alors en 1989. Comme un malheur n’arrive
jamais seul, le vocaliste originel, John Leone, fut emporté par
la grande faucheuse en 1994, suivi en 2000 par le guitariste fondateur
Jim Mooney ! On se demande alors bien comment ATTACKER nous revient
aujourd’hui avec un nouvel album, Soul Taker (ceci dit, on comprend
le sens du titre de l’album !). L’élément
déclencheur de ce retour a été que ses deux premiers
albums ont été réédités en 1999 par
Sentinel Steel Records, au moment du retour en force du heavy dans nos
contrées. Le reste du groupe, aidés en cela par de nouveaux
membres, s’est remis à la composition et le fruit de ce
travail donne aujourd’hui ce Soul Taker. Disons-le d’emblée,
on est en plein heavy des années 80, celui des Iron Maiden, Accept
et autres Judas Priest ! La voix de Bob Mitchell est d’ailleurs
un parfait mix de celles d’Udo Dircksneider et de Rob Halford…
On aime ou on déteste, y a pas de milieu ! Côté
musique, on retrouve des rythmiques solides, propices au head-banging,
oscillant entre le heavy bien lourd et le speed-thrash (The Conquerors)
; des solos vraiment intéressants viennent nous botter le cul,
se faisant bien rapides ou au contraire jouant sur nos émotions
(Soul Taker, la power-ballad de l’album). Quelques arpèges
sympas sont disséminés ça et là pour le
côté mélodique (Soul Taker, Return To Mordor –
un instrumental), mais ils s’enchaînent vite à des
trucs plus rapides. La production n’est pas la plus puissante
qu’on ait entendue, mais tout est audible, c’est le principal.
Alors, vous l’aurez compris, si votre look est resté bloqué
aux vestes à patches par-dessus le perfecto, aux frocs moule-burnes
et que vous commencez sérieusement à perdre vos tifs,
jetez-vous sur cet album, sinon, passez votre chemin !
Will