Attacker
Soul Taker (2003)
genre : heavy-speed typique 80’s
7,5/10
Iron Glory Records/Zomba


ATTACKER n’est pas très connu par les jeunes metalheads, et pour cause ! Le groupe, formé en 1983, fit une apparition sur la compil Metal Massacre 5, puis fut signé par Metal Blade. S’en suivirent 2 albums, Battle At Helm’s Deep (1985) et The Second Coming (1988), qui n’eurent pas de grand succès à l’époque, le malheur du groupe étant d’être apparu en pleine vague thrash aux USA ; son pur heavy fut vite passé de mode. Le groupe splitta alors en 1989. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le vocaliste originel, John Leone, fut emporté par la grande faucheuse en 1994, suivi en 2000 par le guitariste fondateur Jim Mooney ! On se demande alors bien comment ATTACKER nous revient aujourd’hui avec un nouvel album, Soul Taker (ceci dit, on comprend le sens du titre de l’album !). L’élément déclencheur de ce retour a été que ses deux premiers albums ont été réédités en 1999 par Sentinel Steel Records, au moment du retour en force du heavy dans nos contrées. Le reste du groupe, aidés en cela par de nouveaux membres, s’est remis à la composition et le fruit de ce travail donne aujourd’hui ce Soul Taker. Disons-le d’emblée, on est en plein heavy des années 80, celui des Iron Maiden, Accept et autres Judas Priest ! La voix de Bob Mitchell est d’ailleurs un parfait mix de celles d’Udo Dircksneider et de Rob Halford… On aime ou on déteste, y a pas de milieu ! Côté musique, on retrouve des rythmiques solides, propices au head-banging, oscillant entre le heavy bien lourd et le speed-thrash (The Conquerors) ; des solos vraiment intéressants viennent nous botter le cul, se faisant bien rapides ou au contraire jouant sur nos émotions (Soul Taker, la power-ballad de l’album). Quelques arpèges sympas sont disséminés ça et là pour le côté mélodique (Soul Taker, Return To Mordor – un instrumental), mais ils s’enchaînent vite à des trucs plus rapides. La production n’est pas la plus puissante qu’on ait entendue, mais tout est audible, c’est le principal. Alors, vous l’aurez compris, si votre look est resté bloqué aux vestes à patches par-dessus le perfecto, aux frocs moule-burnes et que vous commencez sérieusement à perdre vos tifs, jetez-vous sur cet album, sinon, passez votre chemin !

Will