Du nouveau avec du vieux, tel était Bloodbath, all-star band, lors de la sortie de son premier album. Nous n’avions ni plus ni moins que l’album qui aurait du succéder au Clandestine d’Entombed. Attention, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit, Wolferine Blues reste un album plus que culte mais certains estiment avoir été quelque peu spoliés. Allons, bon, le débat n’a pas lieu d’être ici ! Question cruciale, comment s’en sort Bloodbath avec son nouvel album ? Et bien de façon plus que brillante. Quelle claque !!! Résumons. Exit Mickael Ackerfeldt (leader génial d’Opeth, était-il besoin de le répéter…) et welcome Peter Tägtgren (non je ne vous ferai pas l’affront de vous le présenter) avec toujours en tête de ligne de brillants acolytes tels que Anders Nyström, Jonas Renske et Dan Swanö. Vous voyez le genre de groupe parfait ? Bloodbath s’est renforcé et sort ici un autre chef d’œuvre du death qui va certainement s’imposer comme la pierre angulaire du genre mais ancré dans le 21éme siècle. Oui on retrouve un certain côté « oldy » dans les compos du bain de sang mais joué de façon bien plus actuelle avec en plus parfois un certain petit côté Katatonia (période Brave, Murder, Day) dans la façon de poser certaines harmoniques, en même temps, ce n’est pas trop étonnant, Anders Nyström oblige. En plus d’avoir créé un all-star band, Bloodbath crée la all-star musique si je puis dire. Regroupant tout ce qui se fait de mieux dans le genre, Bloodbath pourrait se retrouver porte-drapeau du death metal auprès de ceux qui avaient pu délaisser ce style de musique. Que dire, ayant pourtant plus de mal à rentrer dans ce nouvel album que dans son prédécesseur, je me dois de me plier au constat que cet album est parfait, puissant, rapide, lourd, destructeur, Bloodbath l’avenir du death ? Avec des titres comme Outnumbering the Day ou encore Eaten, c’est bien possible.
PS : je lance un petit débat pour tous ceux qui liront cette chronique et qui me feront le plaisir d’y répondre. Ne trouvez-vous pas que l’arpège à la guitare sèche sur le morceau Eaten fait quelque peu penser à celui que l’on peut trouver à la fin du morceau 8 sur l’album IX Equilibrium d’Emperor , « Of Blindness & Subsequent Seers » ? Oui, ce n’est pas joué aussi vite, mais franchement, n’y trouvez-vous pas une certaine accointance ? Allez, peu importe, ce nouvel album est une tuerie…
Pierre-Antoine