Pourquoi faut-il aimer Eths ? Tout simplement parce que le groupe, en deux mini albums et maintenant un album, bouscule une scène metal bien trop souvent renfermée sur elle- même et s’auto-plagiant. On en attendait beaucoup, et le groupe réussit à nous en donner encore plus. Eths s’est bonifié, et délivre ici un album unique, au doux parfum d’irrésistible. Le chant de Candice a progressé dans les growls (et oui) mais surtout en voix claire, où la belle sublime des mélodies bougrement accrocheuses (simiesques). Mais chose nouvelle, au-delà de cette singularité, le groupe se révèle enfin comme une unité, tout en s’articulant plus autour de sa chanteuse, les guitares ayant gagné en puissance (« Oo ») et la section basse/batterie dirigeant parfaitement l’ossature des morceaux (« Melena », « Je vous hais »). Eths ose, dans les constructions, les ambiances et les rythmiques, et donne une cohésion parfaite à tous les morceaux, chose qui pouvait parfois faire défaut aux précédentes compositions. En effet, la formation réussit à rendre très accrocheurs des morceaux à la structure fouillée pour nous proposer un metal unique. Tout en ambiance, l’univers du groupe s’axe encore plus dans le glauque et le malsain et grâce à son génie, le groupe réinvente le néo-metal. La Bonne Mère s’est penchée sur ces Marseillais et risque de ne plus se relever.
Geoffrey