Ce nouvel album de Graveworm aurait pu s’appeler “On s’est fait bénir par le pape”, ou encore “on a vu la vierge”, car c’est presque un nouveau groupe qui nous revient. Les Italiens ont en effet surboosté leur black metal fade des débuts, pour se forger une identité forte, épaulé par un chant death parfois, black souvent, des nappes de clavier aériennes et des gros riffs qui tachent. Un peu l’album qu’aurait du sortir Kovenant entre Nexus Polaris et Animatronic, à l’image du titre d’ouverture, profondément black dans son riff central, mais très mélodique dans son refrain entêtant. En conservant des mélodies « romantiques » (les adeptes de Cradle comprendront), le groupe garde une certaine unité, mais balaye l’ensemble de son répertoire passé, en ayant même le culot d’adjoindre à ses riffs des parties mosh, parfois même hardcore. Rarement il a été donné de constater une telle mutation. Un réveil très tardif certes, mais tout simplement énorme. L’album de black de ce début d’année. Et que les petits malins ne le classent pas à tort comme d’habitude dans la catégorie Metalcore, ou je vais sévir !!!

Geoffrey