PS : Changement de dernière minute : l'album sortira finalement le 30 août !
Incantation est un vieux de la vieille dans le paysage death metal mondial, puisque ce groupe en est, avec ce Decimate Christendom, à son dixième album (dont 8 albums studio), sans compter les EP qui sont sortis au début de la carrière du groupe. Suffocation, Immolation et Incantation font partie de la même crêmerie de la côte Est des USA ; dès lors, les connaisseurs savent de quoi je parle... En tout, 14 ans à nous ravager les oreilles avec un death metal brutal mais varié, qui sait ralentir la cadence pour créer des ambiances plus que malsaines ("Blaspheme The Sacraments", "No Paradise Awaits", "Eternal Darkness Under Conquered Skies"). En fait, Incantation peut être qualifié de groupe de death old school sans hésiter, avec tout ce que ça suppose au niveau du style : une voix outre-tombesque à souhait, des parties doom qui s'envolent vers des blast-beats tonitruants ("Merciless Tiranny", "Feeble Existence") en moins de temps qu'il n'en faut pour respirer. Et comme Incantation, c'est d'abord John McEntee le fondateur du groupe, et bien, cet album d'Incantation ne fait en rien varier la donne de Blasphemy, l'album précédent. Ici, on joue un death sans compromission, sans fioritures et c'est justement ça qui est bon et qui a fait que le groupe s'est constitué au fil des ans une fan-base énorme et qu'il est autant respecté par cette scène ! Le son concocté par Bill Korecky, typiquement death US, est meilleur au fil des albums et les parties vocales de John sont sur cet opus bien supérieures à celles des albums précédents. Oppressants ou rapides, mais à chaque fois machiavéliques, les 11 titres ( + un bonus, "Exiling Righteousness" (une tuerie !), si vous achetez l'édition limitée) de ce Decimate Christendom vont emmèneront vers des cryptes suintantes de sang et de viscères ! C'est bien ce que l'on demande à un album de death, non ?