Il faut le reconnaître, Jag Panzer n’est pas un groupe majeur de la scène métal mondiale, au mieux a-t-il le statut du groupe culte de deuxième zone. Pourtant, au fil des ans, Jag Panzer, porté par sa foi envers le saint dieu heavy-metal, trace sa route, assénant l’auditeur d’hymnes intemporels. Pourtant, ce nouvel album marque un changement, une prise de risque, certes mesurée, mais salvatrice. Car le groupe prend un peu plus de risques musicalement, et alterne avec une rigueur presque mathématique morceaux plus osés qu’à l’habitude dans le répertoire du groupe (Feast or famine, Vigilant) et compositions « faciles », largement inspirées par la vierge de fer (The Mission, Achilles). Si l’on ajoute à cela que la voix de Harry Conklin n’a jamais été aussi parfaite et que la production aux petits oignons de Jim Morris sert à merveille la puissance des compositions, vous comprendrez que ce disque ne souffre que d’un défaut, son manque d’originalité. Pour le reste, c’est du tout bon.
Geoffrey