Cinquième album pour les Hollandais d’Orphanage, et un
sentiment mitigé face à ce « Driven ». Les
Orphanage font partie de cette scène batave avec chant féminin
mélodique depuis le début, mais depuis que The Gathering
fait de la pop, c’est After Forever qui est devenu le maître
à bord. Nul doute que ce n’est pas encore avec cet album
qu’Orphanage, aux accents gothiques, bien que plus brutal, va
les détrôner ; non pas qu’il soit mauvais, mais il
est trop long et aussi trop monocorde pour devenir un classique. Certaines
rythmiques ne sont pas sans rappeler Gorefest, d’autant que la
voix de George Oosthoek (excellent chanteur de death au demeurant) nous
y fait parfois penser, mais je dirais que le gros souci à mes
yeux de cet album est la prestation vocale de Rosan, la chanteuse lyrique
: n’est pas Tarja (de Nightwish) qui veut ! Quitte à faire
de l’opéra, autant avoir la technique, la justesse et le
coffre pour ! Je suis peut-être un peu sévère, mais
à la longue, on se fait chier et on est contents quand ça
s’arrête. La gonzesse chante bien, mais pas assez pour nous
faire entrer en transe, voilà tout ! Pourtant, cet album renferme
quelques excellents brûlots, comme Prophecies Of Fame, My Master's
Master, Infinity, Truth Or Lies ou encore The Sign, que l’on placera
dans les morceaux les plus nerveux de cet album, qui tranchent avec
le reste, qui est trop linéaire. Quelques morceaux voient l’apparition
d’une voix claire masculine, qui, couplée à celle
de Rosan, créent toutefois de douces mélopées (Cold,
Truth Or Lies, Ender’s Game). Un point à approfondir sans
doute la prochaine fois ! Alors, on se demandera pourquoi le groupe
a fait le choix de faire un album si long… N’aurait-il pas
été plus judicieux de le raccourcir et de ne garder que
les compos les plus marquantes ? Mystère… A noter que certaines
critiques ont par contre encensé cet album ; alors, écoutez-le
et faites-vous votre opinion, c’est encore mieux !
Will