L’une des plus grosses locomotives du metal moderne européen revient avec l’envie de nous faire voyager. Cela signifie-t-il une évolution musicale ? La fin de ces riffs martiaux et de ce chant à la voix grave genre « j’ai des couilles de 5 kg chacune » ? Pas vraiment, et dès les premières notes du morceau éponyme, on est en terrain conquis, avec ses faux airs de « Mein herz brennt », qui ouvrait le précèdent opus des Allemands, Mutter. Puis déboule le premier single de l’album, « Mein Teil », puissant, mélodique, peu original dans la discographie du groupe, mais efficace. La suite est du même acabit, du politiquement incorrect « Amerika » au très dansant « Moscaw », où les demoiselles de Tatu poussent la chansonnette. Rammstein n’a pas pris de risque, a fait ce qu’on lui demandait, et a enclenché le pilote automatique. En espérant que le limitateur de vitesse ne se bloquera pas et les enverra droit dans le mur…

Geoff