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Will Of Death
Magnifique ! Quel autre attribut peut-on employer pour décrire le deuxième album des Français de SYRENS CALL, à part celui-là ? Imparable, peut-être...
Que de progrès. Si vous avez déjà lu l'interview de Syrens Call en ces pages depuis fin août, vous aurez compris que ce groupe est passé à la vitesse supérieure, en terme de maturité musicale et de production ! Si Fantasea, leur précédent album, ne devait être qu'une carte de visite, cet Emoceans sera déjà l'album de la consécration pour le groupe, tant les compos vous transportent dans un autre monde, celui des émotions pures ("The Start Of A New Story", un morceau sur la fille de Séb. et de Val., respectivement batteur et chanteuse du groupe) et de la jouissance auditive !
A tous les niveaux, Emoceans recèle de perles mélodiques, sachant se faire mélancoliques à coups d'arpèges ou au contraire complètement épiques. La section rythmique composée de Sébastien Paul (drums), Eric Serre (basse) et de Stéphane Thuriot (guitare), parfois bien influencée par Iron Maiden (le début de "Mission To Earth"), a su créer des riffs heavy mid-tempo ou plus speed pour notre plus grand plaisir ; Sébastien, le batteur et leader du groupe, a vraiment bosser dûr la double grosse caisse pour arriver à nous sortir des morceaux de la trempe de "July 69", de "Mission To Earth", "The Awakening" ou de "A Deep Breath".
C'est simple, il n'y a aucune fausse note sur cet album, aucun remplissage et il faut s'apesantir sur ce qui fait au final l'originalité de SYRENS CALL : la voix de Valérie Paul. On sent qu'entre 1999/2000 et 2004, celle-ci est passée du stade de jeune fille à femme, et sa voix s'en ressent ! Même si certains passages font encore un peu juvénils, elle chante maintenant dans son propre registre, maîtrisant bien mieux les aigüs, ne cherchant à aucun moment à singer telle ou telle chanteuse lyrique bien connue du côté de la Finlande ! Valérie a une voix unique, douce et émotionnelle, c'est tout ! Elle doit être la seule à pouvoir donner de tels frissons quand on ferme les yeux et qu'on écoute ("Silence Of An Angel", une magnifique ballade )! Si vous prenez en plus le temps de lire les lyrics de cet album, vous serez définitivement achevés...
Il y a des permanences sur cet album quand même : la qualité intrinsèque des morceaux évidemment, mais aussi la virtuosité et les mélodies sublimes des solos joués par Thibaut Coisne, sorte de guitar-hero dans son genre, capable (je l'ai déjà vu !) de créer une adaptation guitaristique d'un morceau de Mozart ou de Beethoven, comme peut le faire un certain Patrick Rondat ; c'est pour vous situer le niveau ! Ecoutez les solos de "The Druidesses Of Oya" (le meilleur morceau de l'album ?) ou de "The Awakening", vous aurez compris !
Quant à la nouveauté, elle réside dans trois aspects fondamentaux : le groupe a maintenant un claviériste, en la personne de Frank Manier, ce qui magnifie les arrangements et les parties symphoniques. Le groupe a fait appel à une chorale pour de nombreux choeurs et arrangements vocaux. Et enfin, le groupe s'est fendu d'une production extraordinaire de clarté et de puissance (réalisée par le groupe lui-même dans leur home-studio, mais mixée par Bruno Levesque, du groupe SILENCE) qui rend enfin grâce à la beauté des compos du groupe.