Les "Dieux du deathmetal néerlandais", voici comment se définissent les Thanatos sur leur site. Rien que ça ! C'est faire fi quand même de Pestilence, qui ont été les seuls à prétendre à ce titre au début des 90's, mais aussi faire fi de la concurrence du type de celle des God Dethroned, Callenish Circle ou encore Textures pour les plus récents... cet album mérite-t-il ce titre pompeux ? Non, loin de là. Thanatos n'a rien inventé mais ce qu'il fait, il le fait bien, bien que la production de ce Undead Unholy Divine se rapproche plus de "Testimony Of The Ancients" que de "Consuming Impulse" puisqu'on parlait de Pestilence tout à l'heure (les connaisseurs comprendront...) ! Ceci dit, Thanatos, dans un death bestial mais parfois beaucoup plus mid tempo parfois (Eraser, Beyond Terror), excelle pour créer à chzaque fois une ambiance malsaine à coup de riffs tranchants voire dissonnants et de voix death plutôt intelligible. Encore une fois, les Hollandais ont dû avoir comme maître Martin Van Drunnen et ça s'entend quand Stephan éructe sa haine. Certains débuts de morceaux lorgnent carrément vers le thrash (Servants Of Hatred) mais repartent très vite vers des sentiers beaucoup plus escarpés empreints de blast beats dévastateurs. Ce qui est bien dans cet album, c'est que le groupe arrive à beaucoup varier les rythmes ; par contre, le son, au demeurant très clair, n'est pas assez puissant pour ce type de death aux rythmiques parfois pachydermiques (Godforsaken). Seul regret toutefois, parce que cet album s'écoute de bout en bout sans difficulté ! Du bon, mais pas des dieux quand même...