Les albums de fin de contrat ne sont, d’expérience, jamais les meilleurs, surtout quand le groupe a déjà les idées pour le disque d’après. Alors effectivement, cette nouvelle offrande d’Akercocke n’est pas le chef-d’œuvre que l’on pouvait attendre après Words That Go Unspocken, Deeds That Go Undone, mais reste la plus accessible depuis longtemps. Car le groupe évite de tomber dans un élitisme rédhibitoire pour donner une véritable cohérence à son mélange de black/death aux ambiances sombres et glauques.
Finis donc les plans plus progressifs, le groupe radicalise le discours, dans un environnement musical plus identifiable et donc plus direct, l’écoute se faisant d’un seul bloc. On se retrouve plongé dans un univers à part, entre violence et apaisement, un espace sonore unique, qui se vit comme un voyage dans la folie créatrice du groupe. Antichrist recèle son lot de pépites comme « Axiom » (la mélodie en voix claire sur fond de blast est irrésistible) et « The Dark Inside », qui nous rappellent si besoin en était comme ces british sont d’une autre planète. La production est plus rêche, et accentue des growls plus profonds que par le passé et une batterie plus brutale.
On attendait peut-être un peu plus du groupe, mais Antichrist reste l’un des tous meilleurs disques extrêmes du moment.
Site : http://www.akercocke.com/index2.htm
Geoffrey