Des surprises, on en a tous les jours lorsque fébrilement nous ouvrons les colis envoyés par les labels avec de précieux disques à l’intérieur. Et c’est avec une certaine excitation que frénétiquement, les dits disques sont mis dans nos platines. Parfois, la première écoute est rapide, toujours attentive mais on sait quels disques vont revenir dans nos oreilles rapidement, et ceux qu’il va être pénible d’écouter plusieurs fois en entier pour pouvoir péniblement écrire une chronique. Et puis il y a les disques qui scotchent sur le siège, hypnotisent tellement que la pensée d’appuyer sur stop avant la fin relève de la folie. Il y en a peu, mais ce premier album de Bokor en fait partie. Le groupe suédois, inconnu au bataillon jusque là, sort son premier album, sorte de fusion entre les riffs lourds de Mastodon, les mélodies de Tool et le chant hors norme de Chris Cornell. Mais inutile d’essayer de comparer, de ce mélange improbable, mais réussi, emmenant l’auditeur dans des ambiances touchantes et des refrains entêtants, le groupe crée son propre univers. Un album intemporel, entre ambiances 70’s (« Migrating » et ses 15 minutes au compteur) et tornades résolument modernes et novatrices (« Crawl », « Best Trip », « Avert your eyes »). Anomia1 est un disque à part et qui se place dans les plus belles surprises de ce début d’année. Une grosse claque.

Geoffrey