Pour tous les fans de Fear Factory, il y a un avant et un après Dino Cazares. Et le départ de son guitariste fondateur a clairement diminué la machine. Alors l’annonce de son retour il y a quelque mois dans un projet plus death, après deux side projects en espagnol (Asesino et Brujeria) avait de quoi émoustiller. C’est donc sans surprise que Divine Heresy s’inscrit sur les traces de Fear Factory première période, brutal, cinglant, dominé par des riffs syncopés et une batterie martiale. Dominé par une violence écrasante, ce premier disque n’en oublie pas les mélodies prenantes (Failed Creation, Impossible Is Nothing) et les ambiances à fleur de peau (This Threat Is Real), aérant un ensemble très compact. Dino Cazares repousse ici ses propres limites techniques et créatrices, preuve si besoin en était que c’était lui la matière grise de Fear Factory. Le projet a mis du temps à mûrir, à se former, mais le choix des armes fait mouche. Le chanteur Tommy, seul inconnu de l’aventure, est capable de s’arracher les tripes sur les couplets pour nous sortir en chant mélodique convaincant sur les refrains alors que le batteur Tim Yeung (Hate Eternal, Vital Remains), martyrise ses fûts avec rage et précision. La production, assurée par Logan Madder (oui, oui, l’ex-Machine Head) est massive. Même si les similitudes avec Fear Factory sont parfois trompeuses, comme l’intro de Savior Self, Divine Heresy fait tout en plus : plus rapide, plus incisif, plus mélodique. Une formation qui s’inscrit parfaitement dans son époque, et qui risque de bouleverser la donne outre-Atlantique.
Site : http://www.myspace.com/divineheresyband
Geoffrey