Non, Dream Theater ne nous a pas refait le hold-up de Scene From A Memory, réaction épidermique jubilatoire au controversé Falling Into Infinity. Au contraire, ces génies, leaders incontestables de la scène prog’metal mondiale, ont préféré la version sans risque de leur musique, comme depuis quelques albums maintenant. Toujours monstrueux techniquement, le groupe nous propose simplement se qu’il maîtrise le mieux, des morceaux longs, penchants plus que jamais du coté de Rush (In The Presence Of Enemies Part 1), dans un déluge de notes, d’arrangements, de changements de rythme, et de mélodies accrocheuses. Une des force du groupe reste cette capacité à toujours être en phase avec son époque, en continuant d’axer sa musique sur les gros riffs et les rythmiques puissantes, tout en gardant un oeil sur les groupes qui marchent comme ce ‘Prophets Of War’, clin d’oeil à peine dissimuler à Muse ou ce passage acoustique de ‘The Ministry Of Souls’ très Opethien. Et pour une fois, le groupe n’a pas cherché à inclure le slow ultime dans son album, exercice tellement casse gueule pour eux dans le passé. Juste un vrai talent de composition, moins démonstratif et plus efficace. Un prog metal noble, libre, souvent envoûtant, toujours captivant. Plus digeste, ce visage de Dream Theater n’est peut être plus surprenant, mais certainement plus posé. Et quand on a déjà tout fait (ou presque) comme Dream Theater, ce genre d’album se présente comme nécessaire.

Site : http://www.dreamtheater.net

Geoffrey