Ce jeune quatuor anglais se défini lui-même comme un “ingénieur” du riff. Toute la musique d'EOLB est bâtie autour du sacro-saint riff de guitare électrique. Exercice difficile. Difficile de ne pas tomber dans l'excès, dans la surenchère et de négliger le reste. Mais ces p'tits jeunes n'ont pas fait cette erreur. D'ailleurs, le fait que la deuxième chose qui interpelle l'auditeur quand “Selfishnegativibemerchant” (ouf!) démarre, est le chant puissant et aérien de H Amstrong, après, bien sûr, un riff répétitif et très carré. Ce deuxième album est aussi largement construit autour d'ambiances lancinantes, et plus ou moins pesantes. D'ailleurs, le groupe passe tout près du désastre. Un album entier dans la lignée des deux premières chansons, ça ne passe pas. Trop monotone et trop répétitif. Heureusement, l'album est sauvé par le démarrage plus barbare de “Reticence”.
Tout l'album déroule et on reste sur cette impression que EOLB joue avec le feu. Toujours à la limite, on hésite à zapper, à s'accrocher. Les ambiances répétitives fatiguent, et en même temps on sent que le groupe peut prendre un virage surprenant à n'importe quel moment (comme sur le très “noisy” “Connortations”)...
Difficile de vous recommander chaudement ce groupe, tant son approche est exigente et complexe. Presque progressif, mathématique, Inside The Difference Engine va en fatiguer certains et en régaler d'autres. En tout cas, même si on ne s'enflamme pas, on discerne un potentiel indiscutable.

Site : http://www.eolb.com/

Site : http://www.myspace.com/endoflevelboss

Yath