Ce disque sent l'arnaque. Déjà, quand on regarde un peu ce qu'en pensent les gens, on se rend tout de suite compte qu'il souffre du syndrôme “love it or hate it”. En gros, certains vénèrent, d'autres crachent dessus. Et il suffit de regarder la pochette et d'écouter la première chanson: Angel Of Death. C'est du 100% cliché. Presque du foutage de gueule. Bon, c'est du heavy/doom, très basique, avec un solo rapide mais tout pourri et un chanteur qui galère quand il faut monter dans les aigües. Quant au son, il est...pourri. Disons plutôt “old-school” ou artisanal, avec notamment un gros gros son de basse. Pas difficile de comprendre la controverse. Seulement, il s'agit là d'un seul titre. Et quand “Suffer No Guilt” démarre, on est un peu rassuré, parce qu'on plonge complètement dans le doom. C'est lent, lourd et épique. Et là, ça devient intéressant, surtout que le break plus rapide à la moitié de ce pavé de douze minutes vient tout écraser. Gates Of Slumber ne serait donc pas aussi bête et méchant que le guerrier de la pochette de Suffer No Guilt. Cette tendance, cette alternance d'inutile (les nombreux interludes comme “Gemini”) et de très bon continue tout au long de l'album.
Le groupe a cherché cette polémique, notamment en adoptant un visuel et un concept très “Metal”, et en incluant des chansons heavy très basiques et assez “cheap” (en plastoc quoi). Mais ce Suffer No Guilt est sauvé par la qualité des chansons plus lentes, plus doom et plus abouties (l'infernal “God Wills It” et sa vingtaine de minutes !!) que le reste, qui ressemble plus à une parodie qu'autre chose. Conclusion? Bah, love it or hate it, à vous de voir !!

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Yath