Disfigured Narcissus n’est que le deuxième album en sept
ans de Gutworm, après leur première livraison, Ruin The
Memory. Constat plutôt étonnant car il semblerait que ce
soit de gros activistes de concerts dans leur contrée.
Peut-être avares en compositions, le groupe ne l’est pas
pour autant dans la qualité de celles-ci.
Mixant un incroyable flot d’influences diverses et
variées, le groupe réussit pleinement à unifier le
tout sous la bannière d’un death moderne et très
élaboré. Les dissonances sont nombreuses, autant que les
riffs qui foisonnent tout au long des 49 minutes de cet album. On
pourrait rapidement se perdre dans cette déflagration sonore si
l’univers qu’elle développe n’était pas
aussi cohérent. Oui, le groupe diffuse pléthore de riffs
mais il sait le faire comme il faut en attirant son auditeur pour le
désarçonner afin de mieux pouvoir lui montrer la route.
A lecture de ces quelques lignes, il serait bien facile de classer ce
Disfigured Narcissus dans les albums à l’achat
indispensable mais la précipitation ne saurait être
synonyme de raison dans cette action car revenant plusieurs fois sur la
platine pour raisons professionnelles, l’excitation du
début tourne de plus en plus à une passivité
générale.
L’album est très bon certes, mais il est encore trop
tôt pour connaître sa valeur sur la durée, tant de
concurrents directs oeuvrant à un niveau supérieur.
Aujourd’hui, on s’emballe (non pas avec la langue !!) mais
attendons demain…
Site : http://www.gutworm.com/
Pierre Antoine