Vous allez finir par croire que l’on déteste le metalcore au sein de la rédac’, mais c’est faux. Certes, il nous arrive de ne pas être très tendre avec ce mouvement, mais c’est surtout ce qu’il est devenu qui nous insupporte, une sorte de manne financière pour label à la dérive ou lanceur de mode vestimentaire et capillaire pour adolescent en pleine recherche de soi.

Ce mouvement qui a terrassé le néo metal aux Etats-Unis, et dont le nombre de groupes ne cesse de croître, est pourtant bien né dans notre belle Europe, et même si certains pensent encore y déceler du bon hardcore new-yorkais, c’est bien du death suédois qu’il puise sa plus grosse influence. Et au début du nouveau millénaire, des groupes excellaient déjà dans l’underground.

Lifeforce a donc eu la bonne idée de nous rappeler qu’avant, c’était mieux, avec l’un des groupes les plus intègres du mouvement, Heaven Shall Burn, dans une réédition de leur album de référence datant de 2002, Whatever It May Take.

Alors au coude à coude avec Caliban dans la suprématie teutonne du metalcore, le groupe n’avait pas bénéficié d’une production optimale, ce qui avait vraiment pénalisé l’album. Aujourd’hui présenté dans une version remixée et remasterisée, ce chef d’œuvre retrouve une seconde vie. Un album essentiel du mouvement, où les lignes de guitares se suffisaient à elles-mêmes pour les mélodies sans adjonction de chant clair, avec ses riffs sombres bien ancrés dans le thrash, et un chant hurlé, entre death et black metal.

Direct, violent et envoûtant, ce disque est essentiel à tous les fans du style, et surtout, un bon point de départ pour ceux qui veulent comprendre ce mouvement.

Site : http://www.heavenshallburn.com/

Geoffrey