Bien malins les membres d’ Helloween d’avoir sorti il y a deux ans le troisième
volet de leur Keeper Of The Seven Keys ; d’une part, il ravissait les fans, d’un
autre, il relançait l’attention que l’on pouvait porter sur le groupe. Et même
si la qualité du disque était assez inégale, le principal était fait, donner une
seconde jeunesse à ces papys du metal teuton. C’est donc dans ce bouillon
créatif, et plus précisément lors de la tournée triomphale qui a suivi la sortie
du disque, que s’est forgé ce Gambling With The Devil, surprenant en de nombreux
points.
D’un niveau égal du début à la fin (fait assez rare depuis des
années pour le groupe pour être souligné), l’album renoue enfin avec le niveau
d’excellence du passé. A ce titre, le morceau d’ouverture, « Kill It », va en
calmer plus d’un. La production est puissante, et Andy Deris se lâche
complètement, attaquant le morceau façon Rob Halford, pour envoyer par la suite
un refrain agressif, plus scandé que chanté, et l’on aura même droit à une ligne
en chant death en fin de morceau. Même si la suite est plus sage, le groupe
renoue avec son passé, dans le travail des guitares et ce savoir-faire typique
de la formation à ses débuts. Une ambiance 80’s parfois un peu classique mais
pas passéiste (« The Bells of the 7 Hells ») à faire pâlir bien des formations
actuelles), que seule la classe du groupe transcende pour donner des morceaux
terriblement efficaces et accrocheurs (« The Saints », « Final Fortune »), mais
surtout ancrés dans leur époque Et puis, au fil des écoutes, une chose revient
en tête, et que l’on ne peut nier : l’ombre de Kai Hansen plane subtilement et
paradoxalement plus que jamais sur les morceaux, dans de nombreux refrains («
Can do it ») et des soli typiques de ce grand monsieur. Prémices de la tournée
Helloween/Gamma Ray ? Allez savoir…
Maintes fois imité, et dépassé,
Helloween n’a jamais été aussi fort, et vient juste de sortir le meilleur album
de heavy/speed de l’année.
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Geoffrey
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