Si en son époque Counting Tragedy And Desaster avait été un des albums phare de la vague montante metalcore, Hail Horror, son successeur, n’avait pas vraiment marqué les esprits, trop formaté pour une scène alors en pleine explosion. La faute peut-être au départ du principal compositeur et guitariste du groupe, Sammi Curr. Son retour au bercail avait donc de quoi éveiller une certaine curiosité et une impatience non feintes. Pour reprendre sa place, Himsa a soigné son plumage, enregistrant les instruments avec Steve Carter (le même que pour Counting…) et le chant chez Devin Townsend, alors que le mixage et le mastering ont été assurés par Tue Madsen. Une équipe de choc, qui, cela va de soi, donne à l’album un son énorme. Le ramage n’a quant à lui du metalcore que la forme, le fond étant beaucoup plus américain, plus redneck. Et donc plus personnel, plus intéressant. Himsa ne fait pas de quartier, ne garde pas de prisonniers. Le groupe enchaîne les riffs et les accélérations, y incluant des lignes mélodiques très catchy. Pas de chant clair ici, juste des lignes de guitare mélodiques au milieu de ce mélange qui sent bon le death-mélodique suédois. S’il ne peut pas compter sur son originalité, le style du groupe a le mérite d’être direct, bien construit et finement arrangé. Himsa est là pour tout détruire, et le fait mieux que beaucoup d’autres. Peut-être enfin l’album de la consécration. Tout comme Yath l’avait dit en ces lignes il y a quelques mois avec Lamb Of God, Himsa est un gros groupe, on vous aura prévenus…
Site : http://www.himsa.org/
Geoffrey