Il en est ainsi depuis quelques mois, ce Last Sucker sera le dernier album de Ministry. Al Jourgensen, son leader/chanteur, préférant se consacrer à ses side projects, à l’enregistrement et à la production d’artistes, ainsi qu’à son nouveau label, 13th Planet Record. Il faudra donc s’y faire, et savourer donc ce Last Sucker comme il se doit, comme un testament d’un des plus grands groupes de metal indus du monde. Mais voilà, Ministry aurait peut-être dû s’arrêter après Rio Grande Blood, sorti il y a deux ans, et qui montrait une facette bien plus agressive, bien plus solide que les dernières œuvres du groupe. Un album où le groupe mettait en avant des racines thrash, avec un line-up frais. Forcément, The Last Sucker parait d’un coup bien fade, évidemment bien ficelé, efficace, mais sans réel émoi. De nouvelles compositions très classiques dans le répertoire du groupe, mis à part de rares exceptions, comme ce « Die in a crash », et ses relents punk et cette reprise surprenante, mais réussie, du « Roadhouse Blues » des Doors. La participation de Burton C. Bell de Fear Factory n’est quant à elle que très anecdotique, très loin de l’argument de choc avancé par le groupe depuis des mois. Sans être mauvais (il faudrait vraiment avoir les oreilles bouchées), ce Last Sucker n’est pas le testament espéré. Juste un bon album de Ministry.

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Geoffrey