Est-il encore possible d’écouter un album de nos jours sans avoir Steven Wilson qui y participe ? Blackfield, No Man, Bass Communion, un nombre incalculable de guests sur différents albums et bien sûr l’arbre à porc-épic. Oui on peut le dire, Steven Wilson est omnipotent ! Peut-on toutefois s’en plaindre ? La jouissance sonore étant à chaque fois belle et bien présente.
Voici aujourd’hui Fear Of A Blank Planet… Chef d’œuvre absolu élaborant la synthèse parfaite de tout ce que le groupe a pu sortir jusqu’alors. Guitares acoustiques chaloupées, riffs métal puissants, samples psychédéliques, batterie à la fois lourde et aérée, voix angélique, tout le cocktail est présent mais cette fois à un niveau rarement atteint. Effectivement un album comme In Absentia a su impressionner justement son monde, au même titre qu’un Signify dans un autre registre, mais il faut bien avouer que Deadwing, leur précédent album, était d’un cran légèrement inférieur.
Fear Of A Blank Planet en est pourtant la suite directe, notamment au niveau du thème élaboré tout au long de l’album, mais cette fois rien à redire, cette nouvelle galette est tout simplement parfaite. Ecoutez les 17 irréprochables minutes d’"Anesthetize", l’ambiance envoûtante de "Sentimental", les violons de "Sleep Together" (voilà une bonne idée…), et vous comprendrez ! Un cap ? Un pic ? Une péninsule ? Non, un génie musical, voilà ce qu’est Steven Wilson, merci de nous l’avoir encore une fois prouvé.
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Pierre Antoine