On croit toujours avoir atteint le summum du mal-être, de ce que la musique peut créer de plus inhumain quand nous, filles et fils du métal en général, formons notre culture musicale. Et plus on plonge dans ses abysses (du métal, faut suivre un peu !!) plus on trouve un groupe qui va encore plus loin. The Austrasian Goat fait partie de ceux-là.
On lit la biographie et on y retrouve les qualificatifs habituels : souffrance, désespoir, peurs, âme blessée… On se doute irrémédiablement du genre d’expérience que l’on va subir… Car oui, avec ce genre de musique, on parle bien de supplice… Et au final, on finit encore une fois par se faire surprendre.
Ovni musical indescriptible, les Français de The Austrasian Goat délivrent avec leur premier album une expérience bien au-delà de la musique en elle-même. Funeral Doom teinté de black, si on pouvait se permettre d’essayer de résumer leur musique, The Austrasian Goat provoque une transe suffocante à chaque note qui remplit cette galette de plus de quarante minutes. Le paysage décrit par la musique est désolé, décadent et sans espoir.
En dépit de maigres rapprochements avec des groupes comme Nortt, Xasthur ou encore Esoteric, The Austrasian Goat dispose d’une sincère singularité qui fait de lui une nouvelle entité à prendre en compte. Le principe même de donner une note à cette œuvre est un blasphème, seule l’expérience et les retombées qu’elle provoque compte.
Vous souvenez-vous du suicide de Baleine dans Full Metal Jacket ? Vous voyez maintenant de quoi nous parlons. Vraiment à ne pas mettre en toutes les mains !
Site : http://www.myspace.com/austrasiangoat
Pierre Antoine