Ils ne sont peut-être pas très nombreux, mais ces abrutis existent. Ceux qui ne jurent que par les growls et les blasts et qui n'ont toujours pas compris que le death metal, aussi violent soit-il, vient du rock. C'est vrai que la ressemblance entre Led Zep et Nile n'est pas frappante, et que n'importe lequel des batteurs des Ricains a du donner plus de coups de caisse claire en une chanson que John Bonham dans toute sa carrière. Mais quand il s'agit de Death Metal dit “suédois”, la ressemblance saute aux oreilles. Même obsession du groove, même instinct et même rébellion. À partir de là, pas étonnant que les mecs des Hellacopters soient d'anciens death métalleux. Pas étonnant non plus que Robert Dahlqvist (Hellacopters) fasse appel à son pote Robert Pehrsson (Death Breath) pour le deuxième album de son projet Thunder Express.
Même si le sujet de Republic Disgrace est clairement le rock 70's, le protagoniste et véritable maître à bord a sorti quelques petites bottes de son chapeau magique pour personnaliser un peu tout ça. Choeurs très jazzy, chanteuses soul, refrains psychés...Republic Disgrace est un mélange sublime de rock, de hard, de blues et de soul. En gros, c'est 100% feeling. L'attaque des guitares est instinctive, agressive, mais tellement gracieuse. Le chant de Dahlqvist est magnifique et il est sublimé par la présence de la chanteuse Jaqee, qui nous renvoie 40 ans en arrière, avec sa voix jazz d'un autre monde. Dahlqvist se permet même de pondre des super hits (“Republic Disgrace” ou le blues électrique “Vegas” ) et de dégainer son harmonica sur un “Pick It Up” d'anthologie. Du talent à l'état pur, pour un album fait par et pour les coeurs purs du rock'n'roll.

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Yath