Mike Patton est fou. Ce n'est plus un secret pour personne. Maintenant, ça ne le rend pas plus prévisible. 4 ans après le dernier album de Tomahawk, ce chercheur de son revient avec ses acolytes nous surprendre encore avec un Anonymous venu d'ailleurs. Le concept est pourtant simple, remettre en musique façon Tomahawk de vieilles chansons et mélodies folkloriques amérindiennes. Quelques-unes ont survécu et ont été étudiées et transcrites par des chercheurs considérés comme activistes. Mike Patton s'est servi de cet héritage pour rendre hommage à ces “chansons”. Anonymous n'est ni metal ni rock. C'est de la musique moderne, abstraite mais bizarrement pas si inaccessible que ça. Il y a des rythmes bizarres, des polyphonies magnifiques et quelques guitares électriques (l'étonnant “Sun Dance”). Bien évidemment, il y a une débauche de sons bizarroïdes comme seule Patton sait en sortir.
Voilà pour la description technique. Le reste, il faut le sentir. Certaines mélodies restent (“Red Fox” et “Ghost Dance”), d'autres pas. Certains titres passionnent (“Antelope Ceremony”), d'autres restent des énigmes. De toute façon, comme d'habitude avec Tomahawk et plus généralement Mike Patton, ça reste une question de passion. Les passionnés vont se jeter sur Anonymous et essayer de le déchiffrer, les autres continueront à considérer Tomahawk comme un OVNI inoffensif mais très, très lointain.

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Yath