Retour sur un groupe atypique. Type O Negative s’est toujours fait le défenseur d’une certaine vision de la vie, sombre et désespérée, un monde où le mélange Xanax / vin rouge est de mise pour oublier la misère dans laquelle nous vivons et nous rappeler qu’à la fin, nous mourrons tous. Un romantisme tragique aussi, où l’amour est une chose belle et cruelle aussi (et surtout). Un groupe qui n’a jamais respiré la joie de vivre, et pourtant qui a toujours attiré. Mais un groupe en demi teinte, ces derniers temps, capable du sublime comme de l’immonde. Faute peut-être à une ancienne maison de disque avec qui les rapports n’ont fait que se détériorer depuis des années et donc des albums faits dans l’urgence et sans aucune envie. Alors nouvelle donne aujourd’hui, où Type O revient avec un véritable album comme il n’en a pas fait depuis October Rust. Oui, October Rust, jusque là dernier bastion de ce qu’était vraiment le groupe. Un groupe que l’on sent plus épanoui, et qui reprend enfin sa place avec ce nouvel album. Dead Again est plus énervé, et certainement l’album le plus rock n’ roll du groupe. Pas une musique basique loin de là, qui mélange parfois plus que de raison la classe d’un Black Sabbath des meilleurs heures (« Dead again – Tripping a blind man ») avec la beauté trippante de ses œuvres passées (le magnifique « September Sun »). Un tempo plus rapide donc, et un album moins désespéré, une lueur d’espoir au fond d’un couloir sombre que l’on croyait sans fin pour le groupe. Un retour attendu et heureusement gagnant pour le groupe le plus attachant de Brooklyn.
Geoffrey
|