C'est une énorme fierté pour nous autres. Cette
évolution du métal, comme la musique classique et le
jazz. Alors que les mièvreries qui inondent les radios
régressent. Ça nous donne une petite revanche sur tous
ceux qui ne comprennent pas notre « trip », notre passion
pour le métal. Et alors qu'on a commencé par
écouter ce genre de musique pour les boum/tchak/boum du thrash
basique, nous voilà en train de critiquer un album de
doom/drone, autrement dit un truc qu'on peut classer dans le domaine de
l'art abstrait... Mais abstrait ou pas, Asva en impose.
Ne serait-ce qu'à cause de ce son surpuissant et de la lourdeur
des guitares. Le doom apocalyptique du groupe impose ce deuxième
opus à tous les amateurs du genre. 4 pavés pour
près de 70 minutes qui écrasent tout sur leur passage.
L'utilisation improbable de l'orgue sur ce mur de guitare (marque de
fabrique du groupe) est un voile de lumière céleste sur
les ténèbres. Les bidouillages du son de gratte ajoutent
une dimension psychédélique et les rares interventions de
Holly Johnston au chant (« A game in hell, hard work in heaven
») vous tireront plus vers les ténèbres que vers
les cieux.
Bref, rien n'est clair avec Asva, tout est toujours ambivalent,
troublant et intouchable. Ce qui reste, c'est cette curiosité
éveillée par ce « son » jamais entendu
auparavant et cet impérialisme dont on aime devenir
dépendant. Effrayant mais ô combien attirant...
Site : http://www.myspace.com/asvaband
Yath