Mais d’où vient ce besoin de la scène norvégienne à s’échapper aussi souvent que possible de ses racines ? Contrairement à la Suède qui semble condamnée à ne pratiquer que du death old school ou mélodique, la Norvège voit depuis quelques années les représentants de son identité metal, un black-metal reconnu, s’échapper le plus possible dans des expérimentations métalliques. Comme si cette musique n’était réservée qu’à l’adolescence, et semblerait bien inutile l’âge adulte arrivant. Et le pire, c’est qu’à chaque fois, l’essai est bien gagnant.

Mis à part la pire pochette de ce début d’année, Atrox revient avec un ovni relativement envoûtant. Première grosse surprise, les vocaux, qui ont bénéficié d’un soin tout particulier, avec une écriture efficace des mélodies. Et surtout fini Monika Edvarsen, et arrivée de Rune Folgero. Autant dire que la surprise est de taille, surtout que plus que par le passé, les bidouillages électroniques en tout genre sont légion, donnant à ce disque une atmosphère toute particulière. On se retrouve vite le long de l’écoute à être captivé par les expérimentations ici proposées, malgré des superpositions contre nature, avec des claviers aux sons douteux, des riffs en complet décalage avec les vocaux qui les accompagnent. 

Il y a un peu de Faith No More dans ce disque, et surtout beaucoup de savoir-faire et une vraie prise de risque. Reste que la formule une fois assimilée, on s’ennuie un peu plus sur la fin du disque. C’est là où le groupe devra encore progresser pour passer au niveau supérieur.

Site : http://www.atrox.no/public.aspx

Geoffrey