Ce bon vieil Axel, en plus de ressembler à un joueur de foot allemand des années 80, est un guitar hero de talent mais surtout prolifique : pensez que ce Tales Of The Crown est le 17ème album sorti sous son nom et ce depuis seulement 1989… A titre de contre-exemple, Cynic sera au même niveau en…euh…2008 + (15*(2008-1993))…2223… ah ouais, quand même ! Magnez-vous, les Masvidal/Reinert & co ! Bref, revenons à cette nouvelle sortie de la bande à Axel qui déboule dans nos bacs physiques et virtuels juste un an après un album de reprises, Diamonds Unlocked, peu emballant.
Point de surprise pour les quelques amateurs français qui suivent sa carrière : Ritchie Blackmore est toujours l’idole (ce « Higher » en introduction, copie carbone de nombreux titres de Rainbow avec ses claviers et ses riffs bien lourds comme il faut), on retrouve de nombreux mid-tempos convenus même si plaisants (« Ain't Gonna Win » ou « Riding on an Arrow »). La speederie de cet album se nomme « Buried Alive » et donne l’occasion au mercenaire iroquois Mike Terrana (ex-tout) de maltraîter avec véhémence et célérité ses peaux. La ballade, point fort habituel du combo, se nomme, elle, « Touching My Soul », et est agréable sans plus.
Deux bons points pour ce Tales of the Crown : le timbre agréable et la puissance de Johnny Gioeli, connu pour ses travaux avec le groupe de Hard FM Hardline et l’instrumental « Emotional Echoes », groovy et bien structuré, digne d’un maestro comme Satriani. Vous ai-je dit que comme dans tout bon album de metal allemand, c’est l’inénarrable Ferdy Doernberg (ex-tout aussi) qui tient les claviers ? Bin, voilà, c’est dit… Bien entendu, le talent est de mise à la gratte mais je regrette que la production signée Charlie Bauerfeind (Angra, Helloween pourtant) ne rende pas plus justice que cela aux compositions en « tuant » les nuances par son côté trop lisse.
Au final, Tales Of The Crown est un bon album de hard-heavy traditionnel, façonné par un line-up de mercenaires mais étonnamment fidèles à Axel Rudi Pell depuis une dizaine d’années. Mais il est sûr qu’il ne fera pas avancer le schmilblick (et la carrière d’Axel par la même occasion) car trop convenu.
Site : http://www.axel-rudi-pell.de
Régis