Le bison d'Amérique est un animal massif, qui peut peser jusqu'à 1
tonne. Donc un groupe qui s'appelle Bison BC, à priori, à intérêt à
sonner lourd, gros. Et fort heureusement, ce sont exactement les
premiers qualificatifs qui sautent à l'esprit à l'écoute de Quiet
Earth. Bison BC peut être globalement placé dans une petite boîte entre
Mastodon et High On Fire. Le groupe canadien sonne comme un Mastodon
allégé de ses structures bizarroïdes, comme si High On Fire arrivait à
franchir le nuage de fumée opaque qui enveloppe ses riffs. Voilà pour
les présentations. Les riffs sont heavy/rock, un peu doom par moment,
mais les accélérations old school chassent immédiatement l'ennui et la
monotonie.
En fait, si on s'arrête aux trois premiers morceaux de Quiet Earth, on
risque de ranger Bison BC dans la boîte « sympa mais sans
plus » (on adore les boîtes). Ne prenez pas cet air indigné les
amis, aujourd'hui, 99 % des consommateurs de musique se font un avis
définitif après avoir écouté un seul morceau. Et 99 % des consommateurs
auraient tort. Car quand « Wendigo Pt 1 » déboule, affichant
fièrement ses 8 minutes, Bison BC prend une toute autre dimension.
Intro mélodique, violons, riffs heavy, changements de rythmes, thèmes
récurrents : les affaires prennent une tournure épique fort
intéressante. Et la suite de l'album maintient le niveau, avec
notamment des solos lumineux et une facette psychédélique plus affirmée
(« Medication « , « Quiet Earth », deux titres
monumentaux).
Si tout l'album avait été d'une qualité homogène, Quiet Earth aurait
certainement été classé dans la boîte « petite pépite ».
C'est raté, mais de très peu. Et en attendant de passer dans la boîte
« groupes énormes », Bison BC sera dans la boîte
« groupes très prometteurs à suivre de près ».
Site : http://www.myspace.com/bisoneastvan
Yath
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